Lilly Shery et la question fondamentale

"Un groupe de loups, c'est une horde. Un groupe de vaches, c'est un troupeau.

Un groupe d'hommes, c'est souvent une bande de cons"

Philippe Geluck

Depuis quelques jours, je traîne ma carcasse dans les rues de Paris, dans le métro, les boutiques et même dans les bars (!)... Et soyons honnêtes, y'a comme un détail qui cloche. Après analyse poussée , observation détaillée et inversement proportionnel, j'ai enfin su ce qui déconne dans cette ville à l'aube du mois d'août: où sont les beaux gosses ? 

Je ne parle pas du futur père de mes enfants, mais bien de la forme la plus superficielle de beau-gossitude ! Le mec canon qui transforme vos yeux en clignotants défaillants qui oscille face/regard en coin et vous fait soudain tortiller vos doigts dans vos cheveux comme si jusque là vous aviez toujours été chauve. Et surtout celui qui booste votre ego, et fait que Today Is A Good Day parce que d'un simple sourire ou même seulement d'un regard plus long que 2 secondes, il aura validé tenue/maquillage/coiffure.

Bref une certaine forme de dépendance, à une substance légale créée par la satisfaction du devoir bien accomplie, a disparue. J'en ai donc parlé à mes chouquettes qui ont émis quelques hypothèses:

1. Je ne serai plus sensible au charme testostéronien des mâles avoisinants car aveuglées par celui de V.  Je ne dénigre pas que mon mec est choupinet comme tout mais pas au point d'éclipser la moitié de la race masculine. Surtout que me connaissant, être en couple ne m'a jamais mis d'oeillères.

2. En réponse à ma dernière phrase, peut-être que par un phénomène paranormal, le miracle serait tombé sur moi subrepticement , la maturité. L'envie de se caser, de fonder une famille avec mon "conjoint" pré-pubère ou du moins la disparition de mon envie de papillonnage. 

Ces deux hypothèse ne m'ont pas du tout satisfaite parce que si ces grands changements avaient effectivement lieux, je m'en rendrait compte, semble-t-il, par des symptômes parasites. Des symptômes tels que gazouillage devant grumeaux, bavage devant vitrine de joaillier, pensage à décoration d'appartement commun. Or moi, à part penser à... moi, bah je pense pas beaucoup à V. Si je regarde un mioche c'est parce qu'il fait trop de bruit, devant un joaillier, je ne regarde pas les bagues de fiançailles mais les montres à 1 000 € et l'appartement, je l'imagine bien seule.

Alors cette disparition n'est pas causée par MOI !!! C'est un phénomène réel... immuable, inaltérable, la fin d'une ère.

Mais finalement, mon Escalope a souffler les nuages noirs qui commençaient à squatter au-dessus de ma tête, en trouvant la réponse à ce mystère angoissant: peut-être qu'ils sont justes partis en vacances ?

... ah bah ouais, c'est p't'être ça ! Finalement... Today Is A Good Day !

Et pour la peine, on va s'en convaincre: